Depuis 100 ans, il ne s’est pas passé un jour sans que le monde ne soit en guerre. Chaque année, ce sont des millions d’enfants qui voient leurs parents partir mener un combat qui n’est pas toujours le leur. Tous ne reviennent pas.
Selon des scientifiques, les enfants dont l’un des parents est parti ou mort à la guerre sont plus enclins à souffrir de maladies mentales en grandissant. Le fait que nous soyons à l’aube d’une éventuelle nouvelle guerre de grande ampleur risque d’accroitre le nombre des enfants concernés par le phénomène. Pour y remédier, une équipe composée de développeurs et de professionnels de santé travaillent main dans la main à la création d’Ai Buddy, le meilleur ami que votre enfant puisse avoir.
Ai Buddy, ce sont des personnages tout en pixels développés sur une application qui aide les enfants à combler l’absence d’un parent. Élaborés à partir de données récoltées dans les mails et les comptes sociaux de l’entourage de l’enfant, ces nouveaux amis intègrent le quotidien de la famille. Non, il ne s’agit pas d’un épisode de Black Mirror, mais bel et bien de la réalité.
Ai Buddy devient un proche avec qui on peut discuter, travailler, jouer, et même à qui on peut confier ses frayeurs. Il réagit en cas de problèmes et aide au développement psychologique de l’enfant avant de disparaître dès qu’il n’en a plus besoin. Et si ce meilleur ami virtuel devient addictif et pousse les enfants à se retrancher sur eux-mêmes ? Psychologues et pédiatres participent à l’élaboration de ce projet et veillent à ce que le bien-être de l’enfant soit respecté et à ce que la transition se fasse sans encombre.
L’application, toujours en cours de développement devrait être disponible d’ici la fin de l’année et être offerte aux familles de militaires. D’abord réservé au public américain, Ai Buddy sera par la suite traduit dans d’autres langues et rendu accessible aux enfants qui vivent dans des zones où smartphones et accès à internet sont des denrées rares.
Substituer un proche à un ami digital, le futur est dans la technologie. Mais pixeliser l’éducation, est-ce réellement une bonne idée ?