Pour son tout premier film, la marque Aigle fait appel à son éternel compagnon de publicité, l’agence BETC. L’agence a déjà signé pour Aigle une campagne photo très réussie autour du slogan « Pour la réintroduction de l’homme dans la nature ». Traduisant à la perfection le positionnement de la marque, on y voit des hommes et des femmes en fusion avec leur environnement naturel.
Après ces publicités qui ont insufflé un vent de coolitude dont la marque avait bien besoin, on ne peut qu’attendre quelque chose de grand pour le fabriquant de bottes de pluie. On se frotte les mains, à quoi va ressembler la toute première pub, qui marque peut-être le début d’une longue série, de la célèbre marque Aigle ?
Mais là, patatra. La minute de vidéo ne parvient pas à nous transporter, quand bien même elle nous emmène aux quatre coins de la planète. Certes les paysages sont beaux et appellent à l’évasion (on ne peut critiquer l’esthétique de la pub), mais on reste largement dubitatifs devant le scénario. Cette partie de badminton à trois avec un French Cancan en bande-son laisse perplexe. Par ailleurs, Aigle abandonne son slogan « Pour la réintroduction de l’homme dans la nature » pour un sobre « French but wild ». Là encore on a envie de pleurer. Et surtout, on se demande pourquoi. Le badminton est-il vraiment le sport le plus wild qui existe ? « French but wild » vise à réaffirmer l’origine française de la marque, tout en rappelant sa présence à l’international (50 % du chiffre d’affaires est réalisé à l’export). Pour autant, et contrairement à la précédente, cette devise ne semble être que deux mots-clés juxtaposés qui n’évoquent donc pas grand-chose.
Tandis que tout fonctionnait à merveille dans les campagnes photos du Maître Caoutchoutier, il n’en est malheureusement pas de même pour cette publicité.