90 % des chauffeurs de taxi péruviens ne sont pas réglementés. Les agressions, vols, viols, kidnappings et autres sont de fait nombreux dans le pays. Si bien qu’on dénombre plus de 10 000 attaques chaque année. Pour contrer le problème, Luz Ámbar (une organisation de sécurité routière) a lancé le Hashtaxi, un hashtag pour prévenir les éventuelles mauvaises rencontres.
Les clients qui prennent le taxi sont invités à partager leur expérience sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Instagram), un peu comme on noterait un chauffeur Uber après une course. Pour ce faire, il leur suffit d’accoler un hashtag à la plaque d’immatriculation de la voiture. Les commentaires, qui sont répertoriés sur un site dédié à l’opération, vont du chauffeur malpoli et mal garé au vol à main armée. Tout le monde peut poster et tout le monde peut vérifier si son taxi est répertorié négativement ou non avant de monter dedans, pour s’assurer d’être en sécurité (si tant est que le chauffeur n’ait pas changé d’une course à l’autre).
La campagne, qui met les réseaux sociaux au service de la sécurité nationale, a eu droit à un affichage sur des écrans géants dans les rues et les médias se sont emparés du sujet. En quelques semaines, 10 000 plaintes ont été enregistrées, ce qui a entraîné la création d’une nouvelle loi de régulation des taxis au Pérou.