Culture Week

Culture Week – Des capotes, du vaudeville et du rock

Culture Week – Semaine du 11 avril 2016

 

INTERACTIF – Et si votre corps était un groupe de rock ?

Bupa, un organisme britannique de santé privé, a développé une vidéo interactive avec le groupe de rock The Futureheads afin de convaincre les jeunes générations de faire un check-up (et accessoirement de dépenser du pognon dans leurs infrastructures de santé).

Chaque membre du groupe incarne un organe du corps humain : le guitariste Ross Millard est ainsi le foie, le batteur David Hyde représente le cœur, le bassiste David « Jaff » Craig incarne les os et le chanteur Barry Hyde les poumons. Reste aux internautes à répondre à un petit questionnaire très simple sur leur hygiène de vie (habitudes alimentaires, tabac, alcool, exercice physique). La qualité de l’interprétation de « Heartbeat Song », morceau des Futureheads sorti en 2010, va alors dépendre des réponses. En tout 54 vidéos musicales ont été conçues (pour voir le teaser de la campagne, suivez ce lien).

Vous pouvez faire le test en allant sur le site de Bupa. Si vous avez la flemme, retrouvez ci-dessous les deux versions les plus extrêmes du clip (et pensez à faire une cure de vitamine C aussi).

Version du clip si vous avez une hygiène de vie impeccable :

Version du clip si vous avez une hygiène de vie déplorable :

 

ANIMAUX – Des humains reproduisent des parades nuptiales en pleine rue

Généralement, quand on nous parle de capotes, on nous parle de plaisir, de performance ou de prévention. Rarement d’amour. Sauf la marque japonaise Sagami. Après son fameux spot intitulé « Love Distance », sorti il y a quelques années, voici « Act of Love », une vidéo dans laquelle des couples d’humains reproduisent les parades nuptiales de plusieurs espèces animales.

Essayez de deviner de quelles bestioles il s’agit. Les réponses en fin de vidéo.

Si les techniques de drague des pingouins, hamsters et autres poissons-clowns vous intéressent, allez jeter un œil sur le site Internet Act of Love. Les parades nuptiales de 73 animaux y sont répertoriées, vidéos à l’appui.

 

SPOT – Un vaudeville à la sauce argentine pour le quotidien Clarín

Le coup de l’amant dans le placard est un classique de l’humour publicitaire. De la Suède aux Pays-Bas en passant par la France (avec l’incontournable « Placard » de Canal+), rares sont les pays à ne pas avoir succombé aux charmes du vaudeville. Avec un tel passif, pas facile de renouveler le genre. C’est pourtant ce qu’est parvenu à faire le quotidien argentin Clarín dans sa dernière campagne.

Un spot qui doit beaucoup au talent du réalisateur Augusto Gimenez Zapiola, l’une des plus grandes pointures de l’humour publicitaire argentin. Pour vous en convaincre, allez jeter un œil sur quelques-unes de ses réalisations qui traînent dans notre base de données.

 

 POLÉMIQUE – Une campagne pour capotes australiennes sur Tinder

Pour sensibiliser les jeunes Australiens à la cause de la capote, la marque Hero a lancé une campagne sur Tinder, dans la région de Sydney. Dix faux profils ont été créés, cinq masculins et cinq féminins. À chaque fois le même principe : un jeu de mot foireux sur leur blase (exemples : Stephyphilis, contraction de Stephanie et syphilis, ou encore Chadmydia, contraction de Chad et chlamydia), une photo mal retouchée (les visages ont été recomposés à partir de dizaines de selfies piochés sur la toile) et un texte de présentation brut de décoffrage et sans ambigüité (voir toutes les traductions plus bas). Suivaient deux autres photos : une image floue avec en surimpression « Vous pourriez matcher avec plus que ce que vous pensiez », puis le logo de la marque de préservatif.

Johnorrhoea full profile

Premier constat : sur Tinder, les gens ne sont pas très regardants. Les profils ont obtenus une centaine de matchs en 48h, et Chlaramydia a même été invitée à dîner !

Deuxième constat : la campagne, si elle en a fait sourire certains, en a irrité beaucoup d’autres. L’initiative a été largement critiquée sur les réseaux sociaux et par des groupes LGBT. En cause, l’inexactitude de certaines informations (notamment la confusion entre VIH et SIDA) et la stigmatisation de ceux qui vivent réellement avec ces maladies, présentés comme des personnes malsaines à fuir à tout prix.

La marque s’est finalement défendue de toute intention de nuire sur sa page Facebook, précisant que la campagne n’avait vocation à durer que 6 jours, du 30 mars au 4 avril. Dont acte.