Culture Week – Semaine du 2 mai 2016
PRINT – Les campagnes les plus marquantes du mois d’avril
Little Red Corvette : l’hommage de Chevrolet à Prince
Le mois d’avril a été endeuillé par la disparition de Prince le 21. Les hommages publicitaires à l’arrière-goût de récup’ se sont multipliés. Seule pub à sortir du lot, celle de Chevrolet et sa subtile référence à l’un des plus gros hits du Kid de Minneapolis : Little Red Corvette (single sorti en 1983). On y voit l’arrière train d’une Chevrolet Corvette Stingray « Split Window » 1963 assorti du commentaire « Bébé, ça a été beaucoup trop vite. 1958-2016. » D’abord diffusé sur Twitter, le visuel minimaliste a ensuite été publié dans six grands quotidiens américains.
Agence : Commonwealth//McCann, Detroit
Snickers emballe la concurrence
Snickers n’en finit pas de proposer des déclinaisons originales de sa campagne « You’re not you when you’re hungry » (Tu n’es pas toi quand t’as faim), que ce soit en presse, outdoor ou digital. Dernière en date : cette campagne russe proposant des Snickers dans des emballages de concurrents. Enfin concurrents, pas tant que ça, puisque Mars, Bounty et Twix sont toutes, comme Snickers, des marques du groupe Mars.
Agence : BBDO Moscou
Canon publie des photos cultes… mais floues
Pour promouvoir un appareil professionnel avec autofocus, Canon a repris des clichés cultes dont elle a modifié la mise au point. Le résultat, forcément foireux, porte la mention : « Ne mettez pas votre carrière en danger ». Des visuels publiés dans la presse spécialisée brésilienne. Moralité : pour ne pas rater l’instant décisif, préférez un appareil avec mise au point automatique.
Inspiré de Kissing the War Goodbye, prise par Victor Jorgensen sur Times Square à New York le jour de la capitulation du Japon (14 août 1945) :
Inspiré de Lunch atop a Skyscraper, prise à New York en 1932 lors de la construction du RCA Building. Il s’agissait d’une mise en scène publicitaire pour la promotion du Rockfeller Center :
Inspiré de The Napalm Girl, prise par Nick Ut au Vietnam en 1972 :
Agence : Dentsu Brasil
Gas-X : la pub scato du mois
Pour un médicament censé éviter les flatulences digestives nauséabondes. No comment.
Traduction : « Ne laissez pas votre repas revenir vous hanter. »
Agence : Saatchi & Saatchi, Toronto
ANIMATION – Les films pas du tout eco-friendly de Persil
À la base, c’est une idée plutôt créative : dans le cadre de sa plateforme « Dirt is good », le lessivier Persil a commandé au studio Aardmann (Wallace et Gromit, Shaun le mouton…) une série de films d’animation réalisés en stop-motion à partir de taches sur des chemises immaculées.
Une palette de couleurs a été créée à partir de 28 taches allant de la moutarde à la confiture en passant par la glace au chocolat. Une équipe de 10 artistes a ensuite travaillé pendant 3 mois pour peindre sur des chemises d’écoliers les dessins qui ont servi aux films.
Et comme c’est pour de la lessive, chaque chemise est passée en machine puis au sèche-linge avant d’être repassée pour servir de support à l’image suivante. Soit un total de 3 199 lavages pour l’ensemble des 6 films et un bilan pas fameux en matière de consommation d’eau, d’énergie et de pollution des nappes phréatiques. Bref, l’enfer écologique est pavé de bonnes intentions créatives.
Pour les 5 autres films, c’est par ici : avec des taches de fraises, avec des taches de chocolat, avec des taches de moutarde, avec des taches d’herbe et enfin avec des taches de fruits rouges.
CENSURE – Une pub avec Bar Refaeli trop sexy pour la télé israélienne
La dernière pub de Bar Refaeli pour la marque de fringues Hoodies a été interdite de télé en Israël. En cause : trop de plans rapprochés sur son fessier dénudé. Sans compter qu’à un moment, elle est complètement nue ! Bon certes, derrière une portière de bagnole, mais ça a manifestement un peu trop excité les censeurs. Résultat, le spot devra être expurgé des plans tendancieux s’il veut espérer être diffusé à la télé israélienne. Et encore, ce sera pas avant 22h.
Reste que le mini buzz suscité par cette censure a permis au film non censuré d’être vu plus de 670 000 fois sur YouTube en 4 jours. Pas mal pour un spot qui, en toute objectivité, est une grosse daube.
Ce n’est pas la première fois qu’une pub avec Bar Refaeli défraie la chronique en Israël. En 2009, la marque de vêtement Fox avait dû retirer des affiches suggestives des rues de Tel Aviv sous la pression des Juifs orthodoxes. Et en 2014, un autre spot de la marque Hoodies avait été interdit de prime time car comportant trop de sous-entendus sexuels.