Culture Week – Semaine du 3 au 9 novembre 2015
HIT DE NOËL – Le vieil homme et la lune
Noël est dans un mois et demi, mais les publicitaires s’en tamponnent le calendrier. Depuis deux semaines, les campagnes estampillées Nativité prolifèrent. La plus attendue était celle des magasins britanniques John Lewis. La marque avait déjà cartonné l’année dernière avec son spot mettant en scène Monty le pingouin. Et elle est en passe de remporter tous les suffrages cette année encore : le film a été mentionnée plus de 23 000 fois sur les réseaux sociaux dans les deux heures qui ont suivi sa mise en ligne, et visionné plus de 10 millions de fois sur YouTube en 5 jours. Si vous avez échappé à ce raz-de-marée de bon sentiments, il est temps de vous rattraper :
Pour ceux qui seraient tentés de penser que la marque cherche à se faire du pognon sur le dos des personnes âgées esseulées, sachez que John Lewis s’est engagé à reverser les bénéfices de la vente de certains produits à l’association Age UK.
Enfin, signe de l’engouement qu’a suscité cette pub : les parodies se sont multipliées dans les heures qui ont suivi sa diffusion. La plus cheap : celle réalisée en 7h et 1 000 € (contre près de 1,5 millions € et 9 mois de travail pour l’originale) par MyVoucherCodes. La plus voyeuriste : celle réalisée par l’agence The Wagon. La plus drôle : le mash-up avec Star Wars imaginé par le site humoristique britannique The Poke. À regarder jusqu’au bout :
FAIL DE NOËL – La pub qui révèle que le Père Noël n’existe pas
Diffusé pour la première fois le dimanche 31 octobre à la télévision britannique, le spot a fait enrager les sujets de Sa Majesté. Plus de 230 plaintes déposées auprès de l’Advertising Standards Authority, l’autorité de régulation de la publicité. Le film serait « choquant » car il laisserait entendre que le Père Noël n’existe pas, brisant ainsi les rêves de milliers de petits Britanniques. L’annonceur s’est platement excusé et a promis de ne diffuser la pub qu’après 21h, lorsque les parents responsables ont déjà collé leur marmaille au lit.
CADEAUX – Comment réagir quand on vous offre des trucs tous pourris
Les annonces sur eBay et Le Bon Coin au lendemain des fêtes en témoignent : la plupart des gens offrent des cadeaux à chier. Ce qui signifie que la plupart des gens reçoivent des cadeaux à chier. Comment alors ne pas vexer tante Raymonde, si fière de sa trouvaille : un porte-clé à l’effigie de Michel Sardou ? Selon une étude, 72 % des Britanniques avouent, dans ce genre de situation, recourir à la technique de la « Gift Face », sorte de Poker Face du cadeau qui consiste à adopter un sourire figé et contrit, comme dans ce spot britannique pour Harvey Nichols.
Autre technique : prendre des cours de comédie pour feindre la satisfaction. Chose désormais possible grâce à Jeff Goldblum qui dispense ses conseils dans une campagne de 5 films pour les magasins d’électroménager Currys PC World.
STAR WARS – Hommage à Obi-Wan Kenobi
Avec Noël, l’autre marotte publicitaire actuelle, c’est Star Wars. Pas une semaine sans une campagne faisant référence à la saga de George Lucas. Cette fois c’est pour le jeu vidéo « Star Wars Battlefront » (sortie prévue le 19 novembre). Un spot en mode blockbuster qui fait référence à la disparition d’Obi-Wan dans le quatrième épisode (mais le premier par sa date de sortie), lorsqu’il s’évanouit physiquement pour ne faire plus qu’un avec la Force. Instant geek : les fans de Twilight reconnaîtront la comédienne Anna Kendrick qui prononce la fameuse phrase qu’adresse Obi-Wan à Dark Vador avant de disparaître.
MUSIQUE – Un clip d’Ashanti à réhydrater
Il y a 2 ans, Michelle Obama lançait Drink Up, une grande campagne pour inciter les Américains à lâcher le soda et à boire de la flotte. Le nouveau clip de la chanteuse RnB Ashanti apporte de l’eau au moulin de Michelle grâce à un dispositif original. Sur le site DrinkUpAshanti.com, il est disponible dans une version de piètre qualité : l’image est terne, la voix étouffée, il manque certains instruments… les internautes sont alors incités à « hydrater » le clip en postant le hashtag #DrinkUpAshanti sur les réseaux sociaux. À mesure que les posts s’accumulent, l’image et le son de la vidéo s’améliorent. Quant à la qualité de la chanson elle-même… c’est plus subjectif.