Culture Week

Culture Week – Ours nazi, Super Bowl et parodie

Culture Week – Semaine du 1er février 2015

 

POLÉMIQUE – La peluche Hitler qui fait scandale en Norvège

Hitler, Kadhafi, Kim Jong-il… en version doudous pour enfants ! C’est l’idée discutable qu’a eu la LHL, une association norvégienne de lutte contre les maladies du cœur et des poumons, afin de sensibiliser les parents aux problèmes d’allergie et d’asthme chez les enfants. Chacun des nounours-dictateurs est accompagné d’un petit texte explicatif : « Les ours en peluche peuvent être dangereux. La poussière qui s’accumule dans les chambres d’enfants peut provoquer asthme et allergies. Lavez les peluches quatre fois par an. »

LHL Astma og allergi

La campagne, en particulier le visuel avec Hitler, a suscité une vague de protestations en Norvège, notamment sur la page Facebook de l’association. Ainsi cette mère de famille : « Les peluches de mes enfants n’ont tué personne, n’ont pas de chambres de torture, n’ont pas abattu ou gazés des enfants et je suis sûre qu’elles n’ont rien contre les Juifs. Arrêtez de comparer des ours en peluche avec des meurtriers de masse ! ! ! » Ou encore : « De mauvais goût et irrespectueux ! Comparer la haine, le racisme et l’idéologie d’Hitler, qui ont ravagé et détruit tout un monde, avec de la poussière sur des ours en peluches ? ? ? (…) C’est une honte. » Un des représentants de la communauté juive norvégienne, Ervin Kohn, s’en est lui aussi ému dans les colonnes du quotidien Dagbladet  : « J’ai peur qu’en représentant Hitler de la sorte, il n’apparaisse moins dangereux. »

Devant ces critiques, l’association est restée droit dans ses bottes. Elle a justifié le bien-fondé de la campagne par le buzz qu’elle a suscité, précisant tout juste qu’elle n’a voulu offenser personne. Mais si cette campagne est d’un goût douteux, que dire du community management sur la page Facebook de l’association ? À des internautes demandant s’il était possible d’acheter lesdites peluches ( !), il a été répondu : « Malheureusement, les ours en peluche ont été spécialement conçus pour la campagne et ne sont pas en vente ». « Malheureusement » ? Sérieusement ?

 

PARODIE – Rebtel et les pubs ciblant les Millenials

Rebtel, une appli suédoise permettant de passer des appels internationaux pas chers, se moque des pubs actuelles destinées aux Millenials. Les Millenials, c’est cette génération aux contours flous (née entre 1976 et 2004 selon l’appréciation la plus large) qui obsède le marketing, tant elle serait difficile à toucher.

L’une des techniques les plus prisées consiste à réaliser des spots insipides fonctionnant sur le principe des « vignettes aspirationnelles ». Késako ? Un montage de séquences montrant des gens jeunes et beaux qui s’éclatent dans la vie, le tout sur fond de voix off qui se la pète ou de musique trendy. Des « vignettes » vidéo censées répondre aux « aspirations » de ladite génération. Une génération qui passerait donc son temps à sauter en slow motion dans l’eau, à regarder des soleils couchants et à se trémousser autour de feux de camp. Plus cliché, tu meurs. Deux exemples caractéristiques de cette esthétique Millenials : le film Levi’s « Go Forth » et le film Corona « Dear Summer ».

Chez Rebtel, ils en ont eu marre que toutes les agences de pub leur proposent ce genre de film. Ils ont donc fait leur spot eux-mêmes avec un budget de 15 000 dollars. Uniquement composé de vidéos provenant de banques d’images, il taille un bon costard aux clichés de la pub actuelle.

 

NAMING – Le virus Zika met la Zica hors-jeu

Mardi, Tata, le cinquième constructeur automobile indien, annonçait qu’il renonçait à utiliser le nom Zica pour sa nouvelle citadine. Trop proche de Zika, le virus déclaré la veille « urgence de santé publique mondiale » par l’OMS (Organisation mondiale de la santé).

Ce virus, qui aurait déjà causé des centaines de cas de microcéphalie chez des nouveaux-nés au Brésil, contrarie les plans de communication de Tata. Car la marque vient de se payer un ambassadeur de poids : le footballeur argentin Lionel Messi. Sa première mission : promouvoir la Zica, abréviation de « zippy car » (voiture pleine d’entrain), un modèle censé casser l’image low-cost du constructeur indien et lui ouvrir les portes du marché mondial. Mais avec un nom pareil et Messi comme ambassadeur, la Zica pouvait déjà faire une croix sur le marché brésilien…

La déconvenue de Tata n’est pas une exception dans l’univers de l’automobile. Les fails en matière de « naming » (création de noms de marque) y sont monnaie courante. Quoiqu’il s’agisse la plupart du temps de problèmes de traduction.

Par exemple en 2001, au moment de lancer sa Fitta, Honda réalise que le terme désigne, en suédois et norvégien, le sexe féminin. Avec le slogan « Small on the outside but big on the inside » (Petite à l’extérieur, mais large à l’intérieur), on imagine les barres de rire qu’auraient provoquées les pubs en Scandinavie. La Fitta a été rebaptisée Jazz en Europe et Fit pour tout le continent américain, le Japon et la Chine.

Autre exemple célèbre : le Mitsubishi Pajero, lancé en 1982. Sauf que « pajero » signifie « branleur » en espagnol. Dans tous les pays hispanophones, le modèle s’appellera donc Montero.

En France, pour des questions de prononciation, c’est la Toyota MR2, lancée en 1984, qui a été rebaptisée MR. En revanche, Audi n’a jamais vu le problème concernant sa gamme de voitures hybrides appelée e-tron. Faudrait que quelqu’un leur explique quand même…

 

SUPER BOWL – Un top 3 à 20 millions de dollars

À quelques heures de la grand-messe publicitaire du Super Bowl, plus de la moitié des spots ont déjà été révélés. Vous en trouverez la liste actualisée en suivant ce lien. Pour vous épargner un fastidieux visionnage, nous avons sélectionné les 3 meilleurs (sélection toute subjective). Un top 3 à 20 millions de dollars d’achat d’espace, puisque chaque annonceur devra débourser 5 millions toutes les 30 secondes.

Snickers diffusera ainsi le nouvel opus de sa saga « Tu n’es pas toi quand t’as faim ». L’année dernière, les héros d’une série américaine des années 70 se changeaient en Danny Trejo et Steve Buscemi sous l’effet d’une grosse fringale. Cette année, c’est Marilyn Monroe qui apparaît sous les traits d’un Willem Dafoe très grognon. Avec en guest, à la fin du spot, Eugene Levy, l’ineffable daron d’American Pie.

Wix.com a collaboré avec DreamWorks Animation pour produire un spot dans lequel les héros de Kung Fu Panda rejouent quelques grands classiques de l’histoire publicitaire américaine. Dans l’ordre : le film Carl’s Jr. avec la très sexy Charlotte McKinney, la fameuse campagne Budweiser avec les crapauds et l’incontournable « The Man Your Man Could Smell Like » d’Old Spice.

Selon la NFL, les villes qui gagnent le Super Bowl connaissent un pic de natalité neuf mois plus tard. Véritable statistique ou gros mytho publicitaire ? En tout cas, la ligue professionnelle du foot américain a décidé de communiquer sur ce phénomène aphrodisiaque en réunissant des « Super Bowl Babies » de toutes les générations (soit de un à 49 ans). Des enfants de la balle qui chantent en chœur « Kiss From A Rose » de Seal. Avec des paroles quelque peu modifiées. Une version 60 secondes de ce film sera diffusée lors du Super Bowl.

Et comme on a eu la flemme de vous traduire ce clip de 3 minutes, voici, pour ceux qui comprennent la langue de Shakespeare, les paroles en anglais :

« Super Bowl Babies » lyrics

Ba dada da da da da da da, bada da

What makes the Super Bowl so Super ? A day we adore.
It is a day, so super, it’s why we were born.

And in the end
When our team won
Mom and dad looked at each other
One thing led to another that night

[We’re all] Babies,
It all happened on the night that a Super Bowl was played, ooh
That’s why we’re here singing this sweet serenade
And now Super Bowl Fifty is here
There’s so much reason for cheer tonight
Ever since we were in diapers, we’ve watched every game
Cheering so loud. We goo-goo’d. We ga-ga’d. We waaaaah’d
[babies crying]
Baby ! We were all just little twinkles, twinkling in our daddy’s eye
Til that Super Bowl Sunday night

And when at last
Nine months have passed
They welcome to the world, us newborn baby boys and girls

[We’re all] Babies,
It all happened on the night that a Super Bowl was played, ooh
A day when history and our families were made
And now Super Bowl Fifty is here
So much reason for cheer tonight

We’re all Super Bowl Babies, oh yeah
We’re all Super Bowl Babies, oh yeah

When there were no more jalapeno-chili-bacon chicken wings
Mommy and dad, they cuddled. Canoodled. All night. Baby.
On that night our moms and dads were so filled with desire
[filled with desire]
Here we stand, a baby choir.

[We’re all] Babies,
It all happened on the night that a Super Bowl was played, ooh
That’s why we’re here singing this sweet serenade
And now Super Bowl Fifty is here
So much reason for cheer tonight
Ba dada da da da da da da, bada da Ba dada da da da da da da, bada da
And now Super Bowl Fifty is here
So much reason for cheer tonight