La dernière création d’Etat Libre d’Orange, la maison de parfum française créée en 2006 par Etienne De Swardt, est tournée vers le recyclage. Après « Putain des Palaces », « Rien », « Fat Electrician » et autres fragrances aux noms subversifs, elle revient avec une eau de toilette aux relents… de poubelles.
Sous les notes de fleur d’oranger, de musc et de rose, se cachent des effluves peu ragoûtants. Etat Libre d’Orange présente « I AM TRASH, Les Fleurs du Déchet », un parfum fabriqué à partir d’essences de déchets organiques de la parfumerie. Fruits avariés, fleurs fanées et vers de terre frétillants font office de compost et font l’éloge de la beauté. Le spot de 50 secondes produit par Ogilvy Paris (âmes sensibles s’abstenir), fait éclore une fleur au milieu de la pourriture et des détritus. Une allégorie envoûtante et luxueuse, bien que visuellement insoutenable, qui promet des senteurs enivrantes. Pour Etienne de Swardt :
« Concevoir un parfum qui redonne du sens aux déchets et autres résidus de l’industrie du parfum [c’est] dire à tous, plus vite, plus fort, que du miasme peut rejaillir le beau et le bon. Nos déchets ont encore plein de sens à redistiller. »
La maison de parfum, qui revendique une liberté de création sans limites, offre une seconde vie aux ordures et annonce la sortie de ce parfum incongru pour l’automne 2018.