Décidément, les marques aiment se politiser ces derniers temps. Après Nike et sa vidéo Equality et la publicité de 84 Lumbers dénonçant le possible mur à la frontière du Mexique et des États-Unis, c’est au tour de Diesel de sortir une campagne engagée. Comme 84 Lumbers, la marque de vêtements s’attaque au fameux mur, et donc à Donald Trump par la même occasion.

Cette campagne print et film shootée par le réalisateur et photographe de mode David LaChapelle est une véritable ode à l’amour. Loin de l’activisme énervé, « Make Love, not Walls » célèbre avec insouciance l’amour sous toute ses formes. Avec des mannequins d’origines diverses et des scènes hautes en couleurs, tout est là pour défendre la joie et la mixité, avec quelques clins d’œil historiques, comme pour nous rappeler que les moments sombres de notre histoire peuvent aisément se répétés. La pub a en effet des airs de chute du mur de Berlin, et en reprenant et actualisant le slogan des opposants à la guerre du Vietnam, Diesel affirme clairement son engagement contre la haine et le crie au monde entier.

Cette collaboration avec David LaChapelle n’est pas une première pour Diesel. En 1995, le photographe avait imaginé une publicité pour la marque sur laquelle deux marins échangeaient un langoureux baiser. Depuis cette campagne, la marque défend toujours plus ces valeurs de respect, d’égalité et de liberté (cette dernière ayant été particulièrement bien incarnée par la campagne « Be Stupid »). Et dans ce contexte où les murs se dressent et les populations se divisent, ces valeurs prennent un sens d’autant plus fort.

Côté opérationnel, la marque de mode mise également sur les happenings. Un tank gonflable bariolé, présenté pour la première fois à Londres le jour de la Saint-Valentin, va voyager de ville en ville. Milan, Shanghai, New York, Berlin, Tokyo, l’amour signé Diesel va faire le tour du monde !