Si on parle toujours des pandas, ils sont pourtant loin d’être les seuls à figurer sur le tableau des espèces menacées. Plus de 96 % de la population des tigres a été décimée en l’espace d’un siècle, en grande majorité sur le sol asiatique. En 1900, on comptait 100 000 tigres dans la nature, aujourd’hui il n’y en a plus que 3890. Animaux de cirque, bêtes de foire, lorsqu’ils ne sont pas enfermés dans des cages, les braconniers utilisent toutes les parties de leur anatomie pour fabriquer divers objets.
En association avec la marque de bière singapourienne Tiger Beer et WWF, le rappeur américain Dumbfoundead a décidé de crier à la face du monde ce problème d’une envergure non négligeable. Non pas avec des rimes enflammées anti-système, mais avec des moyens tout aussi artistiques. Il a fait un petit voyage à travers le monde, des États-Unis à la Chine, en passant par le sud de la France, pour y rencontrer six artistes et collaborer sur ce qu’il a nommé le projet 3890.
Quoi de mieux que de mettre l’art au service de la bonne cause ? Face au fusil du braconnier, le pinceau des artistes s’érige en défenseur des droits des animaux.
Les tigres sont depuis longtemps des symboles de force à travers la culture et l’histoire. C’est en partant de ce constat que ces artistes ont imaginé et couché sur papier des fresques avec pour sujets principaux les tigres. L’idée ? Inviter les internautes à travers le monde à se prendre en selfie pour sensibiliser à la cause et diffuser le message.
Un site dédié à l’opération a été mis en place pour exposer les clichés et inviter à faire un don à la WWF (qui lutte pour durcir les lois anti braconnage) pour aider à doubler la population des tigres d’ici 2022. Six années nous séparent de cette échéance avant laquelle les artistes espèrent faire entendre leur voix, ainsi que celles de milliers d’autres, en passant par la plus pacifique et colorée des méthodes.