Les Japonais sont souvent en avance sur le reste du monde en ce qui concerne les nouvelles technologies. Pour asseoir une nouvelle fois son hégémonie, le pays du soleil levant nous a concocté une innovation technologique quelque peu… spéciale.
« Au Japon, un couple sur six est concerné par l’infertilité. Le traitement peut prendre jusqu’à deux ans et peut coûter plusieurs millions de yen » . Aller voir un spécialiste et reconnaître que ce n’est pas nécessairement la faute de la femme quand on ne parvient pas à faire d’enfant, ce n’est pas du ressort de tous. Pour « aider » les hommes à prendre leurs responsabilités, Recruit Lifestyle Co. a créé Seem, une application qui a raflé le Grand Prix Mobile à Cannes.
Pour faire la promotion de son invention relativement inconventionnelle, la firme a fait appel aux services de Dentsu Y&R Tokyo pour réaliser ce spot. Si l’on en croit les témoignages, l’application a aidé des couples à déceler quelle était la nature de leur problème de conception et à y remédier. Des confessions à coeur ouvert, sur des spermatozoïdes trop lents, qui ne nous font pas pour autant oublier que rien ne vaut un tour chez l’urologue.
On reste assez béat d’admiration et d’incompréhension devant cette vidéo qui invite les hommes à tester eux-mêmes leur sperme depuis une application mobile. Seem s’installe sur smartphone et vient avec un kit. Une fois le sperme déposé sur une lamelle, celle-ci est posée sur la caméra du téléphone qui s’occupe de filmer et d’analyser la qualité du sperme.
Une idée saugrenue, qu’on n’aurait sans doute pas eu de l’autre côté du Pacifique. À défaut d’aller chez le docteur pour effectuer les examens adéquats, comme beaucoup de femmes font régulièrement, voilà qu’on donne aux hommes une excuse à la couardise, livrée sur smartphone ! L’invention peut néanmoins se targuer, en dépit d’une déontologie douteuse, d’être la première en son genre et de révéler au monde les dessous d’un problème qui demeure souvent à huis clos.
En jouant sur la surprise et en sensibilisant la scène publique à un problème privé, Seem aura tout de même bien mérité son Grand Prix.