Entre la vache de Milka, le lapin de Duracell, l’ours de Canal, les grands singes d’Omo ou le poisson rouge de Nestlé, on trouve plus d’animaux dans la pub qu’au zoo de Vincennes. Il faut dire qu’ils sont un peu à la réclame ce que sont les prix de l’immobilier à la presse économique : un des plus beaux marronniers de l’histoire. Évidemment, ils sont un peu moins nombreux à avoir réussi à s’imposer au Festival de la pub de Cannes pourtant il est amusant de constater que sur les rares Grands Prix remportés par la France depuis 1954, trois d’entre eux mettaient en scène nos amis les bêtes. Le premier, pour Maggi, des bovins, le deuxième, une poule pour Lustucru et le dernier en date, un lion.
Le lion de Perrier : roi de la jungle publicitaire
Un félin magistralement mis en scène par Jean Paul Goude, approché au sommet de son art par l’agence Ogilvy, juste un an après que le Festival de Cannes lui a décerné un Lion d’or pour le spot Egoïste de Chanel.
Pour l’anecdote, ce n’est qu’une fois arrivé en Afrique pour le tournage du spot que le réalisateur s’est aperçu que lorsqu’un lion rugit on voit à peine ses crocs. L’équipe de tournage a passé une journée entière a attendre que le roi de la jungle finisse par bailler aux corneilles pour avoir un plan de lui gueule béante. Une campagne cultissime, dont la notoriété a largement dépassé nos frontières, primé dans les festivals du monde entier et qui reste à ce jour le dernier Grand Prix remporté par la France au Festival de Cannes.