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D&AD : Les 7 meilleures pubs françaises d’après Londres

Le festival des D&AD vient de rendre son palmarès public. Les D&AD, très attendus par les publicitaires du Monde entier, récompensent chaque année depuis Londres le meilleur de la création publicitaire mondiale. Les Français s’y sont distingués dans de nombreuses catégories mais dans le petit univers du film publicitaire : seuls 7 d’entre eux ont fait leur trou. Une fois n’est pas coutume, commençons donc par celui qui a fait sensation grâce au son.

Un film des magasins U qui, comme le fait la marque depuis plus de 10 ans, défend l’idée d’un commerce qui bénéficie à tous : des clients aux agriculteurs en passant par les générations futures. Une promesse illustrée par Fredrik Bond sur l’air de « La vie en rose » entonnée, si l’on peut s’exprimer ainsi, par des nouveaux nés. Une ode à Piaf imagine par TBWA/Paris, primée dans la catégorie Sound Design.

Un peu de storytelling maintenant. C’est l’histoire d’un homme qui nous fait partager une soirée très spéciale pour lui, celle d’Halloween. La seule fois de l’année où il sort un peu de son isolement depuis l’accident qui l’a défiguré, la seule fois où il est « un mec normal mardi les mecs normaux ». Ce film, lui aussi imaginé par TBWA/Paris, avait deux ambitions : celui d’aider les victimes de brûlures à sortir de l’ombre et d’éveiller la conscience du grand public à ce sujet. Un spot réalisé par Nicolas Galoux qui dépasse ces objectifs en étant le seul film de brand content primé.

Dans la catégorie « vis ma vie », place maintenant à celle d’une danseuse étoile. Dans un film pour Activia, tourné en caméra subjective par Ben Briand, on découvre le parcours d’Ingrid Silva, revivant, à l’heure de l’audition qui fera basculer sa vie, les doutes dont son parcours a été jalonné. De ses rêves de petite fille à la réalité sans trêve des entraînements, de Rio à New York, de l’enfance à l’âge adulte… Un film de Wunderman récompensé pour la beauté de ses images, dans la catégorie Cinematography for advertising.

Voilà maintenant un film dont on a déjà parlé la semaine dernière, le dernier né d’Intermarché (ag. Romance). Un spot de 3 minutes qui a fait couler beaucoup d’encre de par sa durée ou encore le succès de sa bande son au box office des ventes françaises sur Itunes, et qui est cette fois célébré pour… son casting.

En parlant de casting, associer Antoine Bardou Jacquet, le réalisateur, et BETC, l’agence, est une recette qui a déjà fait ses preuves. Ensemble, ils ont imaginé pas mal de Peugeot, (407, Boxer, 207 : ma préférée), un peu de Total ou encore un chouette film Canal. Dans ce cas précis, ils se sont amusés à mettre en scène la cuisine interne de la chaîne cryptée et plus précisément les ingrédients nécessaire pour concocter un bon programme télé. Coup double du coup : catégorie Effets spéciaux et Film de pub de moins de deux minutes.

Le prochain film, intitulé B.E.N. (Bionically Engineered Nursing) nous emmène à la rencontre de Claudine, femme d’âge mûr visiblement esseulée, et de son robot de compagnie, B.E.N.. Une histoire tendre et dure à la fois, imaginée par l’agence CLM BBDO et racontée par David Wilson (la Pac) avec beaucoup de sensibilité. Alors que sont commercialisés les premiers robots de compagnie, la Société de St Vincent de Paul, qui aide les personnes seules ou démunies, tenait à rappeler que rien ne remplacera jamais l’humain, et que des si certains d’entre eux voulaient se porter volontaires pour aider l’association… ce ne serait pas de refus.

Grande cause toujours, mais dans une catégorie un peu différente. Plus que la grâce de la jeune réalisatrice Emily Kai Bock (prod : Solab) sur un sujet aussi sensible que la beauté du Monde en temps de guerre, c’est le talent du chef décorateur de ce spot Médecins du Monde qui a impressionné le jury réuni à Londres.

On finira avec une campagne qui ressemble presque plus à un clip (pour ceux qui se poseraient la question, la bande son est signée Gizzle / Gener8ion). Un film de près de 3 minutes signé Nike en l’occurrence, qui tient en trois mots : sport, compétition et girl power. Quatre en fait, j’oubliais le principal : Inde. Car ce spot a été imaginé pour redorer les couleurs du sport, assez mal considéré dans ce pays. Pour pousser « la prochaine génération de l’Inde à briser les conventions et à définir leur propre succès en faisant entrer le sport dans leur vie » dixit l’annonceur. Un film imaginé par Wieden&Kennedy en Inde mais réalisé par un « petit » Frenchy, François Rousselet bien connu justement dans l’univers du clip et doublement auréolé, catégorie Editing et Cinematography.