D’après l’ONU, jusqu’à 70 % des femmes sont victimes de violence au cours de leur vie et la moitié des femmes victimes d’homicides sont tués par leur conjoint.

C’est pour alerter sur cette sinistre situation que vivent des millions de femmes que l’agence Amén Uruguay a imaginé cette pub pour les Nations Unies. Pourtant, pas de brutalité ou de blessure ici, l’agence a réussi à peindre cette triste réalité avec beaucoup de retenue. Sans être occultée, la violence est suggérée. C’est un verre qui se brise, un poing qui se ferme, un regard apeuré. L’ONU souligne l’importance de ne pas montrer la violence de façon frontale, étant donné qu’il a été prouvé que la simple vue de scènes agressives peut pousser à adopter soi-même un tel comportement.

Bien que la campagne ait d’abord été pensée pour l’Uruguay, il a finalement été décidé de la diffuser à l’échelle mondiale. Dans ce spot, ONU Femmes ( agence de l’Organisation des Nations unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes)  rembobine le temps. D’une scène de dispute entre une femme et son conjoint, on arrive à la vie intra-utérine de ce dernier. Le film pourrait presque continuer comme cela indéfiniment, comme si l’on retournait dans le passé pour trouver et corriger le moment où tout a dérapé pour les femmes.

Ce spot rappelle très justement à chacun d’entre nous que nous sommes tous sortis du ventre d’une femme. Ce film appelle donc à cesser ces violences envers elles avec une grande habilité. Et finalement, comme l’affirme le slogan de cette campagne, « nous sommes tous des femmes ».