Si vous suivez un minimum l’actualité, vous ne pouvez pas être passé à côté de l’énorme dérapage du président américain. Oubliant encore une fois de tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler, Donald Trump a qualifié sans sourciller de nombreux pays en voie de développement de… « pays de merde ».
Et parmi eux se trouve Haïti. Un de ses habitants, Fabien Dodard, est très remonté contre Trump et il est bien décidé à le lui faire savoir (et à tous les habitants de Washington au passage) !
Pour cela, le Haïtien s’est servi de ses compétences de directeur artistique chez Parkour Studio et a imaginé en deux jours top chrono une campagne d’affichage pour faire la promotion de ce « trou à rat » qu’est Haïti. Résultat ? Des paysages paradisiaques et la reprise du fameux « sh**hole country » avec une bonne dose de sarcasme.

La campagne n’est pour l’instant qu’à l’état de projet, mais Dodard entend bien récolter les fonds nécessaires à l’achat d’espaces publicitaires dans la capitale américaine grâce à une cagnotte lancée sur GoFundMe. Pour compléter ces pubs, le Haïtien a écrit une lettre adressée au Président et espère la voir publiée dans le New-York Times. Cette dernière, aussi ironique que cynique devrait vexer Donald Trump juste comme il faut.

Mais Fabien Dodard ne se contente pas de lancer des piques à l’homme le plus puissant du monde, il en profite aussi pour mettre en avant la beauté de son pays et la joie de vivre de son peuple. Haïti n’est pas qu’une île ravagée par les ouragans, c’est aussi un véritable petit paradis sur terre.

Airbnb et Trace Tropical (un média dédié à la musique afro-urbaine) ont également rebondi sur les propos de Trump. La plateforme d’hébergement a alloué 100 000$ de pub en ligne pour faire la promotion de ses logements en Haïti, au Salvador et dans certains pays d’Afrique. Trace Tropical, quant à elle, invite Trump à découvrir le pays caraïbéen à travers une semaine spéciale Haïti. Haïti pour les nuls, en somme.

Bref, Trump n’en finit pas de faire se révolter les gens et, comme le souligne Fabien Dodard, voici au moins un point positif à ces propos « merdiques ».