Le 16 avril 2007, un homme entrait sur le campus de Virginia Tech et tuait 32 personnes. 17 autres ont été blessées. Dix ans plus tard, neuf états américains autorisent encore le port d’armes sur les campus étudiants.
C’est pour alerter sur cette situation que l’association anti-arme de l’université du Texas « Cocks no Glocks » a fait appel à l’agence FCB New-York pour concocter cette fausse campagne. Le groupe protestataire a l’habitude de faire dans la provoc (il suffit déjà de voir son nom : « des bites, pas des pistolets ») en agitant des sextoys devant les législateurs afin de les interpeller sur l’incohérence de la situation : alors que l’on ait le droit de se promener tranquillement avec une arme, les lois anti-obscénité sont très strictes et verrouillent la liberté sexuelle.
Pour cette campagne, le groupe militant a lancé une fausse marque de vêtements universitaires « Student Body Armor ». On retrouve bien sûr les traditionnels sweat ou tee-shirts avec « Texas » inscrit en énorme, mais surtout, ils sont dotés d’un gilet pare-balles !
Si cette campagne est bien militante et non commerciale, elle est cependant allée jusqu’au bout de son idée. Ainsi, des affiches faisant la publicité de ces nouveaux hoodies ont été placardées dans l’université du Texas et les étudiants ont pu essayer ces vêtements pare-balles dans un pop-up store mobile. La satire va donc jusque dans les moindre détails, l’étiquette indiquant même que le pull pare-balles est « 100 % coton, 200 % ironique ». Comme tout bon nouveau commerce, Student Body Armor développe une stratégie omnicanal avec un site web à l’allure d’un e-shop où il est possible de pré-commander ces nouveaux articles en laissant son adresse mail.
Au final, cette campagne montre bien l’absurdité de la situation, où les étudiants pourraient avoir besoin de gilet pare-balles pour se rendre en cours alors qu’abolir le port d’arme sur les campus serait plus efficace, et nettement moins cher qu’un hoody à 30 000$.